Les heures planétaires
|
Figure 1 |
Planètes et jours de la semaine
Pythagore (Samos vers 580, Tarente vers 500 av. J.C) est à l’origine
du principe qui perdura pendant 2000 ans : celui de la perfection du
mouvement circulaire uniforme. Le modèle transmis par son École était
le suivant :
|
L’origine de la semaine de 7 jours est probablement astronomique
et liée à la Lune : 7 jours représentent en effet un quart de lunaison
environ. Les noms des jours sont, eux, liés aux planètes dans la plupart
des langues indoeuropéennes.
|
Saturne
|
Jupiter
|
Mars
|
Soleil
|
Vénus
|
Mercure
|
Lune
|
Tableau des Régents de l'heure
Chaque planète, ou plus exactement la divinité qui lui est associée,
régnait à tour de rôle sur une heure du jour, dans un cycle continu,
en commençant par les planètes les plus lentes, soit de Saturne vers
la Lune
|
Les heures planétaires sont des durées, comme les heures temporaires; elles aussi sont des fractions du jour solaire et elles sont mesurées en temps solaire vrai. Chaque jour (date), il existe douze heures planétaires de jour et douze heures planétaires de nuit; sur un cadran solaire ces dernières ne peuvent figurer, mais il est possible de les tracer sur un tympan d'astrolabe où les positions d'étoiles renseignent sur les positions nocturnes du Soleil.
A l'instar des heures temporaires, douze heures planétaires sont
limitées par treize lignes frontières (Fig 1a), dont la première est
confondue avec l'horizon côté Est et la dernière avec l'horizon côté
Ouest. Mais ces lignes ne sont pas numérotées de 1 à 13 ; en effet,
tout comme pour les heures temporaires, chaque ligne indique que l'heure
qui porte le même numéro vient de s'achever. La première ligne est donc,
virtuellement, numérotée zéro ; elle pourrait, aussi bien, être numérotée
12 puisque son franchissement marque la fin de la douzième heure de
nuit. Quant à la dernière heure, elle porte, logiquement, le chiffre
12, puisque son franchissement marque la fin de la douzième heure planétaire
de jour et l'entrée dans la première heure planétaire de nuit.
|
Figure 2a : hémisphère nord - latitude = 48° - tracé heure n° 6 |
Pour une meilleure lecture des heures planétaires, la discrimination
des semestres se fait par couleur (voir figure 2a) :
|
Fer J. de Vries, gnomoniste hollandais, avec son logiciel "ZONWLAK" (3), procure les éléments nécessaires au calcul et au tracé des heures planétaires, ainsi que des autres composantes d'un cadran astrologique. |
Nicola Severino (4), a trouvé en 2008 dans la littérature ancienne,
des images de cadrans ou de tympans d'astrolabe montrant des heures
planétaires.
|
||
Image d'un cadran solaire horizontal
volume en latin de John Caramuel Lobkowitz (4c) 1644 |
Image d'un tympan d'astrolabe
une latitude proche de 48 ° Nord ouvrage d'un auteur inconnu ~1508-1520 |
Il n'est pas question de prôner l'astrologie, surtout sous son aspect prédictif et mercantile, mais cette division du jour, utilitaire et arbitraire comme toutes les divisions du jour, ne manque pas d'intérêt en ceci qu'elle considère le parcours "naturel" du Soleil le long de l'écliptique, alors que les autres systèmes se réfèrent à l'équateur ou même, simplement, à un arc journalier du Soleil. Pour un astrologue le "domicile "du Soleil est l'écliptique. |
Bibliographie
(1) A propos des heures planétaires : I & II - Charles-Henri Eyraud,
Paul Gagnaire - Cahiers Clairaut n° 105 printemps 2004 et n° 106 été
2004
|