CADRANS SOLAIRES "PORTATIFS" OU "DE
POCHE"
On peut considérer que le premier cadran portatif était celui du pharaon de
la XVIIIème dynastie Thoutmosis III (~1450 av.
J.C.), surnommé "le Napoléon de l'Égypte antique" par
l'égyptologue américain J. H. Breasted. Il emportait son cadran dans
ses déplacements, notamment au cours des nombreuses campagnes
militaires qui marquèrent son règne étalé sur plus de 50 ans.
Plus près de nous, mais remontant sans doute à l'Antiquité, on trouve
les quadrants réapparus à la fin du Moyen Age.
La grande époque des cadrans de poche comme des instruments
scientifiques artistiques est la Renaissance. Il est de bon ton de
posséder ce type d'instrument même si la détermination de l'heure n'est
qu'approximative.
Certains cadrans solaires de poche fabriqués en argent, en laiton doré
ou en ivoire sont des "petits bijoux". L'association de cadrans, de
boussoles, de roses des vents et de tables de conversion fournit de
véritables nécessaires astronomiques. Comme pour les blocs gnomoniques,
on rivalise d'ingéniosité et de créativité en conjuguant fantaisie et
art.
A propos de ces cadrans portatifs, Bedos
de Celles écrit : "On en fait de toutes sortes de
façons, chacun en invente selon son génie."
Le classement proposé ici s'inspire de l'inventaire dressé par Henri
Michel à propos de la collection
Elskamp du Musée de la Vie Wallonne à Liège. Il a pour objectifs de
servir de guide pour les visites des collections de cadrans solaires de
poche proposées dans les musées
et de faire connaissance avec les "artisans orfèvres" ayant signé ces
instruments.
On parle des cadrans diptyques de Dieppe ou de Nuremberg, des cadrans
équinoxiaux d'Augsbourg, des cadrans de Butterfield. On attribue à
certains cadrans de poche, le nom de villes ayant eu des ateliers
renommés ou le nom de cadraniers talentueux.
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