ROME : LA TRINITÉ DES MONTS
LE CADRAN DU PÈRE MAIGNAN © Paul Gagnaire |
L'ÉGLISE ET LE COUVENT DE LA TRINITÉ DES MONTS Le
mont Pincio, connu dans l'Antiquité sous le nom de "collis hortorum",
ne compte pas au nombre des sept collines de Rome, mais en est le point
culminant, à 63 mètres d'altitude, et le relief le plus septentrional.
( les sept collines comprennent le Capitole, le Palatin, l'Aventin,
le Quirinal, le Viminal, l'Esquilin et le Coelius). |
1)
L'un expose, en quatre paragraphes cloisonnés, le mode d'emploi du cadran
que nous résumons fortement ici : |
Traduction des mentions en latin et en grec figurant sur le dessin
: SIC LUDITUR ASTRIS C'est ainsi que l'on joue avec les astres |
Traduction du texte latin en 4 paragraphes cloisonnés
Tu connaîtras l'usage de l'astrolabe si tu lis ces lignes
attentivement. Commence, dans la partie orientale au chiffre 7. On a
écrit des chiffres arabes en noir, au dessus des lignes. De là tu progresseras
vers la partie occidentale en découvrant, à mesure de ta progression,d'autres
chiffres placés sur les lignes, de cette même couleur noire, jusqu'à
12 sur la ligne méridienne. De là continue d'avancer vers l'occident
jusqu'au chiffre 4. Ces chiffres arabes décomptent les heures "à la
française". |
Traduction du texte latin
Les fresques anamorphiques représentant saint François de Paule, dans la partie orientale, et saint Jean l'Evangéliste, dans la partie occidentale, cette dernière due au très célèbre père Emmanuel Maignan, de l'Ordre des Minimes, ainsi que l'astrolabe, créé aussi par lui, dans la partie méridionale de cette galerie, avaient été profondément ravagés et recouverts d'innombrables taches par les soldats français, napolitains et romains qui furent mis en garnison dans ces lieux, pendant dix ans. Mais ils ont été restitués dans leur premier état, grâce à la sollicitude du père Bruno Monteinard, du même Ordre des Minimes, par le pinceau d'Ange Félici, de la ville d'Ariminium. L'an du Seigneur 1819. |
Traduction
du texte latin : Cet astrolabe offre aux regards une seule portion du ciel, celle qui s'étend depuis le zénith de Rome jusqu'à l'horizon, restant contenue entre les points du lever et du coucher du Soleil, à ceci près qu'elle en déborde de quelques degrés, vers l'Orient. Sur cet astrolabe on a placé, comme au centre du monde, un miroir d'où le rayon réfléchi de soleil apparaît et disparaît, selon qu' en fait ainsi l'autre vrai Soleil dans le vrai ciel, traverse le méridien et s'en vas vers le Nord, illuminant, au long de son circuit, toute cette galerie voûtée, soigneusement close, (par les volets), tant que le Soleil la parcourt, de façon que les tracés de l'astrolabe soient bien nettement observés. De plus, les différentes familles de lignes sont clairement expliquées, soit individuellement grâce aux annotations tracées près d'elles, soit collectivement et simultanément, sur des tables comme on peut le voir. Ce serait le lieu d'expliquer tous les autres usages de l'astrolabe, mais il les comprendra sans peine celui qui aura acquis quelques connaissances soit sur l'astrolabe ordinaire soit sur l'astrolabe (... ?). Le Révérend Père Emmanuel Maignan, de l'Ordre des Minimes, a inventé et dessiné cet astrolabe catoptrico-gnomonique. |
Traduction du titre du Tableau des Planètes :
Savoir quelle planète, cela n'importe quel jour de la semaine, exerce son influence pendant telle ou telle heure, de jour ou de nuit, définie dans le système des heures inégales ou, si l'on veut, planétaires, cela s'appréhende le plus facilement du monde grâce à cet abaque. |
Les vues montrent l'extrémité de la galerie et la fenêtre au miroir. On remarquera les volets fermés et la chatière ouverte. Noter aussi l'importante zone horizontale que l'épaisseur du mur dégage au plafond, au dessus de la fenêtre, et qui s'articule avec la voûte semi-cylindrique. L'orientation de la ligne 12 révèle bien l'azimut Sud-Est de la galerie. |
Signes du zodiaque: Poissons, Lion, ... | ||
Notes appelées dans le texte
(*2*) Voir l'ouvrage de Monseigneur Fourier
Bonnard |