Cadran vertical plan déclinant Nord / Est à style droit (axe de la boule) et style polaire pour la ville
de Courthèzon département du Vaucluse.
réalisation Didier BENOIT - 2011 Famille. Cadran vertical plan à style droit (axe de la boule) et style polaire. Coordonnées
géographiques . Lieu Courthèzon. Latitude 44.087° Nord. Longitude - 4.884° soit – 0 heure 19 minutes 32 secondes. Fiche technique du
cadran : Déclinaison -97.938° Inclinaison 90° Angle horaire à la sous stylaire 264.46° soit 5 heures 37 minutes 51 secondes Angle style polaire / cadran -5.6928° Angle tabulaire de la sous stylaire 314.36° Longueur Sous-stylaire 1505 mm Longueur Style droit 150 mm Longueur Style polaire 1512.16 mm Fuseau horaire Greenwich + 1 heure. Ecart de longitude 40 minutes 28 seconde. Dimension de la table Ellipse de 100 cm x 200 cm Hyperboles d’anniversaires Déclinaisons choisies : -21° et -14° Temps de travail 105 heures Poids
92 kg Millésime. 2011 Le thème : Le thème choisit pour ce
cadran solaire s’inspire de la possible origine du proverbe connu par
tous les provençaux « Estre de Courtesoun ». Dans le
livre « Courthézon » édité par la mairie de la ville
en 1991et principalement dans l’introduction à la page 3, on trouve le
cheminement qui m’a permis cette construction gnomonique. Jean Claude
Rey nous invite à la réflexion sur l’étroite relation entre le proverbe
médiéval et l’amour courtois des troubadours. C’est dans cette ville,
aux XIIe et XIIIe siècles, que se tiennent les « cours
d’Amour », où se réunissent les premiers poètes de langue d’Oc.
Ces « cours » étaient formées avec les dames les plus
« distinguées » par leur esprit et par leur beauté. Un des
premiers et des plus célèbres Troubadours de ce temps n’est autre que
le seigneur des lieux : « Rambaud D’Aurengà » On
dit, selon la légende qu’il était uni par l’amour le plus tendre
à la comtesse de Die et que ses vers ont rendu célèbre cet amour*. De cette époque nous dit Rey, une dame désirant être courtisée le faisait savoir aux soupirants éventuels en montrant un peu de sa chemise. Le proverbe provençal, reprit par Mistral dans son texte intégral à la page 652 du « Grand Trésor du Félibrige » : "Estre de Courtesoun, ounte la camiso passo lou coutihoun" trouverai là son origine. (Etre de Courthèzon ou la chemise des filles dépasse le jupon). Il faut reconnaître que tout ce qui touche aux mots de la galanterie amoureuse de la civilisation d’oc offre bien des parentés avec le nom de Courthézon : courtesié (politesse, courtoisie), courtés (courtois), courtesoun (damoiseau), courtejaire (l’amoureux, le courtisan faisant la cour à une jeune fille), courtéja (courtiser, câliner)… « Courtés coumo
un
prouvençau » dit le proverbe languedocien. La devise
provençale : La devise provençale de ce cadran solaire nous dit combien il est doux d’être aimé. Les mots : courtisan, courthézon et par de là Courthézonnais, en pure liberté poétique se retrouvent dans le mot provençal « courtesoun » de cette devise. J’ai volontairement remplacé le mot provençal d’origine « courtisan » par « courtesoun » qui est un damoiseau, c’est à dire un page, un courtisan pour les dames, mais aussi le nom provençal de la ville de Courthézon en qui s’identifieront les Courthézonnaises et les Courthézonnais. Cette devise a été
traduite du
français en provençal avec l’aide de Monsieur Courtil Henri de
Courthézon et Madame Jeanine Establet, professeur de provençal en
Avignon avec la complicité de Madame Anne Marie Ferreira. N’es pus bèu moumen, d’un « courtesoun » n’èstre l’amado. Il n’est plus beau moment, d’un « courtesoun » en n’être l’aimée. *Note : Les touchants sonnets amoureux écrits par Rambaud respectent plus le genre poétique à la mode du temps qu’ils n’éclairent les véritables sentiments de leur auteur, car, selon la tradition, Rambaud offre à ses amis dans son château de Courthézon, de magnifiques et « gaillards » banquets. De plus, il passe pour un seigneur « paillard », grand trousseur de jupons, allant jusqu’à enfoncer les portes des nombreux couvents d’alors… Ensuite, il emprunte de l’argent pour aller en pèlerinage à Jérusalem et demander pardon de ses nombreux « péchés ».(Courthézon page 39) Techniques et
dessin Cadran solaire réalisé sur plaque de marbre reconstitué faite en atelier. Décors et tracés selon la technique B des peintures minérales allemande « Keim ». La facture du style polaire est en inox massif, de même que celle du style droit représentée par la boule obtenue par usinage mécanique. Le dessin est inspiré d’une scène d’amour courtois du XII siècle représentant un Damoiseau célébré par sa Dame dont la robe légèrement et volontairement relevée laisse voir un peu de sa chemise. A nous l’imagination d’y voir la comtesse de Die et le seigneur Rambaud de la bonne ville de Courthézon ! La frise extérieure qui encadre le cadran et le dessin s’inspire d’enluminures. Quatre personnages allégoriques et quatre troubadours l’agrémentent. Hyperboles
d’anniversaires Deux déclinaisons choisies correspondantes aux dates d’anniversaires des deux filles des propriétaires. Lucie née le 11 février (déclinaison prise -14°) et Anaïs née le 13 janvier (déclinaison prise -21°) Gnomoniste.
BENOIT Didier, 10 rue Jules Guesde, 81400 Carmaux. 06 08 13 05 72. Membre de la commission
des
cadrans solaires de la Société Astronomique de France.. |