Position des cadrans
sur le porche ou "baldaquin" : 3 cadrans
1 - pilier ouest du baldaquin : [inv. SAF :
8100401-4]
cadran cylindrique vertical, concave, gravé sur pierre
2 et 3 - deux cadrans complémentaires du XVIIème
2 - à gauche : [inv. SAF : 8100401-5]
cadran oriental, gravé et peint sur pierre,
rectangulaire, lignes et demies, chiffres, arcs diurnes, inscription
dans banderole,
style droit terminé par un soleil à œilleton
3 - à droite : [inv. SAF :
8100401-6]
cadran occidental, gravé et peint sur pierres,
rectangulaire, lignes chiffrées, arcs diurnes, inscription dans
banderole, style droit terminé par un soleil à oeilleton |
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Ces
trois cadrans représentent un patrimoine gnomonique remarquable. On
retrouve sur cet ensemble toutes les dimensions de l'art gnomonique, à
savoir :
- la dimension scientifique, ils constituent une leçon d'astronomie
et de mathématiques ;
- la dimension artistique, révélée par la décoration ;
- la dimension philosophique et symbolique ;
et la dimension historique.
Les deux cadrans solaires jumeaux 2 et 3 sont datés de 1658, peints sur
les faces
intérieures des deux piliers du baldaquin. Leur grande dimension hors
décors : 173 cm par 320cm en font "des
géants de la gnomonique ancienne".
Ces cadrans sont complémentaires : orienté à l’est pour l’un qui donne
les heures du matin et à l’ouest pour l’autre qui fournit les heures de
l'après-midi.
La devise qui se décline sur ces deux cadrans fait référence aux héros
de la mythologie grecque Castor et Pollux,
qui se répartissaient le temps de façon égale. "L’exposition
unique de l’entrée de la cathédrale, l’orientation et la nudité des
faces internes des piliers, les savoirs cosmographique, religieux et
philosophique de leur auteur seront les facteurs déterminants qui
donneront naissance à ce chef d’œuvre. Le choix des fils Tyndare mis en
scène dans ce jeu mathématique solaire devient l’image des valeurs
prônées par l’Eglise : sacrifice, partage, amour fraternel, volonté de
sauver les âmes en détresse, invitation à méditer sur les thèmes de la
vie et de la mort." [Didier Benoit (1)]
Ces cadrans ont été restaurés en 2009. Une
restauration effectuée en 1760 a apporté un certain nombre d’erreurs,
sans doute à cause de l'effacement des dessins et textes
d’origine.
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