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SECOURS AUX BLESSÉS
Ambulances et hôpitaux

"Dès le début de la guerre, des milliers de soldats blessés doivent être évacués du front vers l’arrière. Du traitement d’urgence à la convalescence, c’est un véritable « parcours du blessé » qui se met en place. Hiérarchisés dans leurs structures et les soins apportés, les services de santé constituent autant d’étapes dans le déplacement et la prise en charge des victimes." [Source]

1ère étape : le poste de secours
témoignage d'Emile Guiet (Ballon)
Ce poste est situé dans la zone des combats. La prise en charge du soldat blessé se fait avec des moyens rudimentaires : le blessé arrive transporté dans des brouettes,  des porte-brancards quelquefois recouverts de paille, attelés à des animaux ou porté par des soldats valides. La survie du blessé dépend souvent de l’aide apportée par les autres soldats, parfois au péril de leur vie.
Arrivé sur place, le blessé est examiné. Le poste de secours, trop rudimentaire et peu hygiénique, n’est pas équipé pour opérer. Il est avant tout un lieu de triage des blessés. En fonction de son état et de ses chances de survie, le blessé est évacué vers les hôpitaux de l’arrière.


Ambulances : au sens d'hôpitaux mobiles
à proximité immédiate du front
Elles suivent les déplacements du corps d'armée pour en recueillir les malades et les blessés. Elles donnent les premiers secours. Les blessés sont ensuite transportés par convois sanitaires vers les hôpitaux d'intérieur (évacuation).
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Hôpitaux d'évacuation HOE (Hôpitaux d'Origine  Etapes)
situés de préférence près des gares de chemin de fer
Ils sont implantés sous tentes ou dans des baraquements précaires, destinés à trier les blessés, les hospitaliser momentanément et organiser leur évacuation. Les moyens de communication s’avèrent essentiels afin d’évacuer les blessés vers l’arrière. Des camions-ambulances et de nombreux trains sont transformés en convois sanitaires.
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Hôpitaux militaires
existent dans les villes pourvue de garnison importante

Hôpitaux civils
ce sont les hôpitaux "classiques"

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Hôpitaux complémentaires
 Aux unités sanitaires de l’armée s’ajoutent les hôpitaux complémentaires, installés dans des locaux variés : écoles, églises, châteaux… Souvent situés en pleine campagne, ils doivent répondre à l’afflux des blessés en provenance du front.
Ils sont complémentaire de l’hôpital militaire (ou de ses annexes) du temps de paix ; il sont placés sous administration militaire.

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Hôpitaux auxiliaires
structures mises sur pied par des sociétés civiles d'assistance. Elles sont le plus souvent organisées par la Croix Rouge et ses associations partenaires : SSBM (Société de Secours aux Blessés Militaires), ADF (Association des Dames Françaises), UFF (Union des Femmes Françaises).
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Hôpitaux mixtes
ce sont des hôpitaux civils qui disposent de salles dédiées aux blessés militaires soumis aux réglement en vigueur dans les Hôpitaux militaires.

Hôpitaux et ambulances où sont décédés des Poilus ballonnais

Nom
Prénoms
Date décès
Hôpital ou Ambulance
Dépt
Type
BONVOUST C. Camille Adolphe 08/03/1917 Hôpital complémentaire n° 8 - Troyes 10 blessures de guerre
CONUAU E. Emile 09/10/1914 Hôpital auxiliaire n° 7 - Arras 52 blessures de guerre
DUCHEMIN H. Henri Ferdinand 30/04/1915 Blessé aux Eparges (24/04/15) + Hôpital auxiliaire n° 38 Chambly ? 54 blessures de guerre
EPINEAU G Georges Joseph 28/03/1918 Blessé le 24/03/1918 à Caumont (02) + Hôpital temporaire n° 16 – Compiègne 02 blessures de guerre
EVRARD E. Ernest Auguste Joseph 26/09/1915 Ambulance 2/70 – Grand Servins 80 blessures de guerre
GEFFLAUT A. Albert Charles 29/06/1915 Blessé le 09/06/1915 à Jonchery (51) + Hôp auxiliaire n° 6 Châlons-sur-Marne 51 blessures de guerre
GOULETTE L. Louis Etienne 19/07/1917 Ambulance alpine 305/525 SP 97 – Calvaire du Lac Blanc, Orbey 68 blessures de guerre
HERRAULT J. Jules François 29/07/1918 Blessé à Châtillon/Marne(51) le 17/07/1918 + Hôpital évacuation n° 10 – Connantre 51 blessures de guerre
LOUVEAU A. Albert Victor 09/09/1916 Hôpital temporaire n° 12 Vadelaincourt 55 blessures de guerre
MARIÉ A. Alcide Victor 07/03/1916 Ambulance 2/21 Verdun 55 blessures de guerre
VALLIENNE V. Victor Louis 04/10/1915 Blessé 16/09/1915 à Auberive-sur-Suippe + Hôpital militaire du Camp de Châlons 51 blessures de guerre
VALLIENNE C. Constant Louis 11/10/1914 Hôpital mixte - Le Havre 76 blessures de guerre
BERNARD P. Paul Marie 21/08/1919 Hôpital mixte – Sarreguemines 55 maladie infectieuse
BOUJU A. Adolphe 21/12/1918 Domicile – Ballon 72 maladie (tuberculose)
CORDIER H. Henri Marie Joseph 28/03/1915 Cuperly 51 maladie (brocho-pneumonie)
CORMIER J. Constant Jules 21/09/1919 Hôpital mixte - Le Mans 72 maladie (broncho-pneumonie)
DROUGLAZET M. Michel Louis Marie 30/05/1917 Domicile – Ballon 72 maladie (tuberculose)
EPINEAU A. Auguste Albert 29/05/1915 Hôpital civil – Mortagne 61 maladie (scarlatine)
GALIAS A. Albert Auguste 24/09/1918 Hôpital complémentaire n° 9 – Caen 51 maladie (broncho-pneumonie)
HUBERT L. Louis Jules 11/11/1918 Domicile – Ballon 72 maladie (broncho-pneumonie)
LEGEAY J. Joseph 17/11/1914 Hôpital auxiliaire n° 15 St-Just-en-Chaussée 60 maladie (fièvre thyphoïde)
LEROUX A. Alphonse Henri 12/09/1915 Blessé à Perthes-lès-Hurlus (51) le 20/02/1915 + Hôpital temporaire n° 5 à Pau 64 maladie (pleurésie)
MÉNAGER M. Marcel Henri Arthur 01/02/1915 Hôpital mixte à Argentan 61 maladie (broncho-pneumonie)
ROUSSEAU H. Henri 27/11/1918 Hôpital auxiliaire n°16 à Mantes-la-Jolie 78 maladie (grippe infectieuse)

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Voici le "parcours de blessé" d'Alcide LEGEAY(*)

- né à Saint-Mars-sous-Ballon le 24 avril 1890
- marié avec Marie Rosalie Brosse à Congé-sur-Orne le 18 avril 1914
- 44ème Régiment d'Artillerie - matricule n° 2359

- n° 443 au centre de recrutement de Mamers
- arrivé au corps le 3 août 1914 – 44ème RA
- parti au front le 8 août 1914
- évacué blessé le 24 août 1918, sur ambulance 13/20 du 23 au 26/08/1918
    Hôpital mobile anglais du 26/08 au 18/09/1918
    Hôpital n° 61 Grenoble du 19/09 au 01/10/1918
    Hôpital temporaire n° 35 Narbonne du 02/10 au 13/10/1918
    Hôpital temporaire n° 41 Carcassonne du 13/10 au 08/12/1918

(*) Deux de ses frères sont décédés à la guerre.
- Joseph (né en 1884), 115ème RI, est mort suite de maladie (fièvre thyphoïde) le 17/11/1914 à l'hôpital de Saint-Just-en-Chaussée (60)
- Constant (né en 1889), 24ème RA,  a été tué le 27/03/1915 à Jonchery-sur-Suippe (51)

Ses 2 autres frères Adrien (né en 1891) et Albert (né en 1893) ont également été mobilisés en 1914.
- Adrien, 27ème Régiment de Dragons, est blessé le 20 août 1914 à Corroy-le-Château (Belgique), balle dans le bras gauche.
- Albert, 46ème Ri, est fait prisonnier  le 29 avril 1915 à la tranchée de Calonne. Emprisonné à Wurtzbourg en Bavière, il est rapatrié le 19 novembre 1918.